L’ONRE recense 7,2 millions de logements passoires thermiques

Fin 2020, le Gouvernement estimait le nombre de passoires thermiques à 4,8 millions de logements soit 16,7% du parc français. L'Observatoire National de la Rénovation énergétique a publié le 22 juillet une nouvelle évaluation de l'ordre de 7,2 millions de logements.

5,2 millions de résidences principales concernées

Sur 30 millions de résidences principales françaises, l'Observatoire national de la rénovation énergétique a évalué la part de passoires thermiques à 17% du parc français soit 5,2 millions de logements.

Pour rappel, la notion de "passoires thermiques" désigne les logements dont la consommation d'énergie est particulièrement élevée par rapport aux besoins réels des occupants. En cause : l'isolation thermique, des équipements vétustes, une mauvaise ventilation. Ces logements ont les plus mauvaises notes au diagnostic de performance énergétique, entre la classe G et F. 

• • Les logements classés F ont une consommation entre 330 et 420 kWh / m² par an ou génère plus de 70 kg de CO2eq/m²  par an. 

• • Les logements classés G ont une consommation annuelle supérieure à 420 kWh / m² par an ou un rejet annuel dépassant les 100kg de CO2eq/m².

L'habitat individuel pour les propriétaires est d'ailleurs le type d'habitation le plus énergivore : 19,6% des maisons sont évaluées F ou G au DPE contre 14,5% des logements collectifs. 

Qu'en est-il des résidences secondaires et des logements vacants ?

L'ONRE a recensé 1,2 millions de résidences secondaires trop énergivores. 800 000 logements vacants figurent aussi parmi les logements les plus vétustes. 

Comment l'ONRE a-t-il évalué ces chiffres ?

L'ONRE a utilisé 310 000 observations des DPE collectées par l'Ademe entre décembre 2021 et mars 2022. Ces données ont été croisées avec le statut d'occupation des logements et le type de résidence. Le modèle a ainsi été appliqué aux 30 millions de logements de la France métropolitaine.